Les combats se poursuivaient, dimanche 29 juillet, dans la grande ville syrienne d'Alep au deuxième jour d'une offensive de l'armée contre les rebelles retranchés dans plusieurs quartiers.
L'opposition a demandé dimanche aux pays "frères" et "amis" d'armer les membres de l'Armée syrienne libre (ASL) qui combattent "avec de veilles armes". Dans un communiqué, le Conseil national syrien (CNS) réclame également une réunion "d'urgence" du Conseil de sécurité de l'ONU et appelle aussi "les pays amis" "à imposer une zone d'exculsion aérienne et à instaurer des zones sécurisées pour quelque deux millions de déplacés".
Les bombardements par hélicoptères et à l'artillerie lourde ont jeté dès samedi sur les routes des milliers d'habitants d'Alep, qui cherchent refuge dans les secteurs de la ville relativement épargnés par les combats, dans les villages contrôlées par la rébellion ou dans les pays voisins. Dimanche, la Jordanie, où affluent chaque jour jusqu'à 2 000 syriens, a ouvert un camp de réfugiés officiel pouvant accueillir 120 000 personnes. Les autorités jordaniennes chiffrent à plus de 142 000 le nombre de Syriens réfugiés dans le royaume, dont environ 36 000 sont enregistrés auprès des Nations unies.
Le médiateur international pour la Syrie Kofi Annan s'est dit inquiet face à "la concentration de troupes et d'armes lourdes autour d'Alep", appelant les belligérants à travailler à une solution politique du conflit qui ensanglante le pays depuis seize mois.
En visite à Téhéran, l'un des rares alliés de Damas, le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a assuré que les rebelles seraient "sans aucun doute vaincus" par l'armée syrienne et accusé "le Qatar, l'Arabie Saoudite, la Turquie et les pays étrangers" de soutenir les insurgés en leur fournissant des armes.
Après une pause dans les combats samedi après-midi, des affrontements ont repris dimanche à Alep, deuxième ville du pays située à 355 km au nord de Damas, où les rebelles retranchés dans plusieurs quartiers disaient résister à des assauts de l'armée appuyée par des hélicoptères.
Des chars ont tenté de nouveau d'attaquer le quartier de Salaheddine, bastion rebelle, mais ont été repoussés par l'ASL, formée de déserteurs et de civils armés, a déclaré Abou Hicham al-Halabi, un militant joint via Skype. Des explosions ont été entendues dans d'autres quartiers alors que l'aviation survolait la ville, dont le contrôle est crucial pour les protagonistes.
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