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À Alep, les rebelles attaquent les symboles du pouvoir

Un soldat de l'ALS recharge la batterie antiaérienne d'un véhicule, mardi à Atareb, à 25 kilomètres à l'est d'Alep, dans le nord du pays. AHMAD GHARABLI/AFP

Dans la capitale économique du nord de la Syrie, ils ont ciblé le tribunal, le parti Baas et deux commissariats.

Les rebelles ont attaqué mardi des symboles du pouvoir à Alep: le tribunal militaire et une branche du parti Baas, le parti au pouvoir. Ils ont également pris deux commissariats dans le sud d'Alep, à Salhine et Bab Nairab, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). À en croire cette ONG basée à Londres, au moins 40 policiers syriens au total ont été tués dans les deux assauts.

Un commandant des insurgés, le colonel Abdel-Jabbar al-Oqaidi, transfuge de l'armée régulière, se montrait très optimiste, estimant que la chute d'Alep, la deuxième ville du pays, était «une question de jours». Les rebelles font venir des renforts de Turquie grâce au point de contrôle stratégique d'Anadan, situé à 5 km au nord-ouest d'Alep, dont ils ont pris le contrôle lundi.

Une source de sécurité gouvernementale prévoit pour sa part «une bataille décisive qui devrait durer des semaines». Selon cette source, «l'armée syrienne encercle les quartiers rebelles, bombarde mais va prendre son temps avant de se lancer à l'assaut de chaque quartier».

La guerre des clans

Des combats ont éclaté par ailleurs près du siège des puissants renseignements de l'armée de l'air, dans le quartier d'al-Zahra, à l'ouest, ainsi qu'à la périphérie du quartier Salaheddine (sud-ouest), principal bastion rebelle assiégé par les troupes régulières.

Mais alors que l'armée syrienne pilonnait la ville chaque jour depuis l'ouverture du front d'Alep le 20 juillet, aucun bombardement n'avait été entendu mardi après-midi depuis le matin, selon un journaliste de l'AFP.

La bataille d'Alep a vu par ailleurs intervenir de nouveaux éléments: des hommes armés appartenant à un puissant clan de la ville se sont joints aux soldats gouvernementaux pour attaquer les insurgés, selon l'OSDH. L'ONG affirme que ces hommes appartiennent au «clan Berri», une grande famille de confession sunnite comme la majorité des Syriens.

Le fait que le régime, centré autour de la minorité alaouite, permette à ces clans sunnites de participer aux combats au côté de l'armée «signifie qu'il veut entraîner le pays dans une guerre civile», affirme Rami Abdelrahmane, président de l'OSDH. Les civils, pris entre deux feux, ont par milliers cherché refuge dans les écoles, les universités et les mosquées, a annoncé mardi le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés.

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